Historique
Un jour en 1889
Des origines modestes à l’enracinement franciscain
Tout commence à Worcester, Massachusetts, où un petit groupe de Tertiaires franciscaines se met au service des orphelins et vieillards abandonnés. Sous l’impulsion du curé Joseph Brouillet, elles ouvrent un orphelinat le 13 août 1889 et mènent une vie de labeur et de prière, inspirée par saint François d’Assise et par leur profonde dévotion à l’Eucharistie, au Sacré-Cœur et à la Vierge Marie.
Mais les débuts sont marqués par les épreuves. En janvier 1891, un conflit avec le père Brouillet les contraint à quitter l’orphelinat. Elles trouvent refuge dans une humble cabane qu’elles surnomment la Maison de Misère, symbole d’une pauvreté vécue dans
la joie et la confiance en la Providence.
Pendant ce temps, à Baie-Saint-Paul (Québec), le curé Ambroise Fafard fonde l’Hospice Sainte-Anne le 8 novembre 1889 pour accueillir vieillards et malades. Conscient de la lourde tâche, il cherche une communauté religieuse. En juillet 1891, deux jeunes franciscaines venues de Worcester lui rendent visite ; séduits par leur zèle, il les invite à implanter leur noviciat à Baie-Saint-Paul.
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​​​​​​​​​Le 11 novembre 1891, quatre sœurs franchissent l’Atlantique intérieur du Saint-Laurent pour s’installer à l’Hospice Sainte-Anne. Ce geste audacieux marque le véritable berceau canadien des Petites Franciscaines de Marie. En 1892, elles prononcent leur première profession religieuse ; l’Institut prend racine et se structure. Dès 1896, les Fondatrices émettent leurs vœux perpétuels dans l’humble chapelle de l’Hospice Sainte- Anne, scellant à jamais leur engagement.
Sous la direction paternelle du Père Fafard, la Congrégation consolide ses bases spirituelles et temporelles : achat de terres, construction d’une ferme pour subvenir aux besoins des malades, incorporation civile en 1898 et, plus tard, édification d’une maison-mère et d’une chapelle du Sacré-Cœur grâce à la ferveur et aux quêtes des sœurs.
En 1904, la Congrégation est officiellement affiliée à l’Ordre séraphique franciscain, réalisant le rêve caressé depuis quinze ans par les Fondatrices. Elle devient une véritable famille religieuse au service des plus démunis, fidèle à l’esprit franciscain de pauvreté, de fraternité et de joie.
Elle devient une véritable famille religieuse au service des plus démunis, fidèle à l’esprit franciscain de pauvreté, de fraternité et de joie.
L’histoire de la fondation est achevée , elle a essaimée un peu partout au Québec, aux États-Unis et jusqu’au lointain Madagascar. Aujourd’hui, la Communauté a beaucoup diminuée en nombre et augmentée en âges, de même que les endroits où nous avons œuvré. La Maison mère devenue trop grande, il a fallu déménager à la Résidence des Bâtisseurs en 2017. Nous demeurons encore soucieuse de la mission, partout où nous sommes présentes, car « la mission n’a pas d’âge ». Une écoute attentive, une présence, un bon mot, une aide à l’occasion, un accompagnement et surtout le témoignage de notre vie, voilà notre nouvelle façon d’être missionnaire aujourd’hui. « Nous serons toujours assez nombreuses, si nous sommes des saintes », disait un de nos co-fondateurs.

​Les quelques petites fraternité qui demeurent sont encore bien vivantes par leur qualité de présence dans leurs milieux : l’accueil, l’accompagnement des personnes, l’implication en paroisse sous différentes formes, l’engagement au niveau diocésain, le soutien aux plus démunis sans compter les imprévus du quotidien.
L’arrivée des quatre premières Petites Franciscaines de Marie à Baie-Saint-Paul.
Les armoiries

Description
La croix notre vie La devise de la Communauté La couronne d’épine Jésus l’a portée avec humilité. Comme pour lui, elle devient glorieuse si l’on sait accepter et bénir l’affront et le mépris. Le cordon séraphique Lien qui unit les sœurs au Christ par les vœux, de pauvreté, de chasteté et d’obéissance dont les trois nœuds sont le symbole. La couronne franciscaine et les roses La Petite Franciscaine de Marie récite chaque jour la couronne des sept allégresses de Marie, comme autant de roses d’amour, sur le sentier de la vie. La branche de feuilles d’érable Le symbole heureux de la générosité des onze Mères fondatrices, qui par leur amour et leur ténacité ont permis à la Congrégation de s’enraciner en terre canadienne. Les lettres enlacées de l’Ave Maria L’Immaculée Conception est la patronne de la Congrégation. Elle est priée chaque jour et vénérée par la Congrégation entière. Le Cœur sacré Les Fondatrices ont eu une grande dévotion envers le Sacré-Cœur, elles ont appris de Lui à être humbles et douces. À celles qui le prient, le Sacré-Cœur donne ces « deux trésors » et les rend petites, entre les plus petites. La Conformité Les deux bras placés contre la croix, aux mains ensanglantés, ce sont les mains du Christ et de François. En vivant l’Évangile, en contemplant le Christ pauvre et crucifié, en recevant les stigmates, François est devenu dans son corps et dans son cœur conforme au Christ. Le Pélican L’oiseau qui s’ouvre la poitrine et laisse couler son sang pour nourrir ses petits lorsqu’il n’a plus d’autre nourriture à leur donner. Il est le symbole de Dieu qui pour ses petits, ses enfants, se déchire lui-même et les nourrit du plus pur de son sang. Il est le symbole aussi du don de soi-même envers les autres.
par le père Berchmans-Marie Mangin, o.f.m.

