Maison Mère
Vous serez peut-être étonnés de voir aujourd’hui un si grand bâtiment!
En lisant la suite vous comprendrez l'origine de celui-ci...
Cela commence avec le curé Ambroise Fafard et le petit Hospice Sainte-Anne des débuts. « Le 28 octobre 1889, vingt-quatre jours seulement après son entrée à Baie-Saint-Paul, il avait acquis de ses propres deniers la propriété d’Édouard Boily, située près de l’église, avec les dépendances et le terrain adjacent pour la somme de huit cent cinquante dollars. C’était autant qu’il en fallait pour loger quelques pauvres et servir de pierre angulaire au futur hospice dont rêvait déjà le pasteur ».
Perpendiculaire à cette première petite maison, il a fait construire du côté sud est, une aile de quarante-cinq pieds par 36 pieds, habitable aux beaux jours du printemps 1893. Cette nouvelle bâtisse dénommée « Maison Sainte-Élisabeth », reçoit une partie des malades. Quelques mois après, le Supérieur embauche de nouveau ses ouvriers, pour allonger encore de cinquante pieds la récente construction. Si bien qu’an mai 1894, l’aile Sainte-Élisabeth pouvait abriter tous les pauvres de l’institution.

Ambroise-Martial Fafard


En 1895, après la construction de la ferme, le père Fafard avait jugé le moment venu d’agrandir de nouveau l’Hospice pour y recevoir un nombre plus considérable de malades, tout en continuant d’ouvrir aux vieillards pauvres du village et de la Région. Terminée en 1898 et baptisée Maison Saint-Antoine, cette maison, détruite par le feu, fut reconstruite en 1906.
Le père Fafard ne négligeait pas non plus l’apparence extérieure de l’Hospice : en septembre 1995 un gracieux campanile surmontait la maison principale et une cloche unissait les paroissiens de Baie-Saint-Paul à la vie de prière de leurs Petites Franciscaines. Une statue de Sainte-Anne y aura même sa niche. Un projet avait hanté l’esprit de l’audacieux curé. Il fallait bâtir une chapelle à la gloire du Sacré-Cœur. Mais il était temps aussi de donner à l’Institut une Maison mère plus spacieuse qui sera l’œuvre du l’architecte Talbot de Québec.
La maladie a empêché le père Fafard de se mettre à l’œuvre. Après sa mort, c’est à Mère Marie-Anne-de-Jésus, supérieure générale que reviendra de mettre à exécution cette construction. Elle ouvrira le chantier fin juin 1900, tout à côté de l’Hospice Sainte-Anne. Toute l’œuvre reposera sur ce geste initial de charité : les ouvriers du village offrent gratuitement une journée de travail. Le terrain sablonneux et mouvant requiert une construction sur pilotis : onze cents pieux de bois enfouis dans le sol. La construction est achevée en la fête de saint Ambroise, le 7 décembre 1901.

En 1937, l’une des premières tâches de Mère Marie-Agnès-de-Jésus, 3e supérieure générale, fut d’agrandir la Maison mère « qui respirait mal depuis longtemps déjà. Le terrain vacant entre la Maison Sainte Marie, d’acquisition plus récente, servit à construire une annexe de quatre étages où trouvèrent place : infirmeries, salle de réception, économat et cuisine ». Le dernier pavillon de quatre étage, surnommé Pavillon Durocher fut construit en 1961, il fait suite à l’aile Sainte-Élisabeth. Tout cet ensemble est relié par trois passerelles. Voilà l’ensemble de ce complexe que l’on renomme aujourd’hui : Maison Mère.


Aujourd'hui...
Notre Maison appartient maintenant à la ville de Baie-Saint-Paul. Depuis mars 2017, nous sommes logées à la Résidence des Bâtisseurs. C’est notre satisfaction de constater que dans notre grande maison, notre mission se continue autrement.
Cela vous intéresse de voir ce qu’elle est devenue depuis notre départ?
Entrons par la porte centrale qui donne sur la rue Ambroise-Fafard. À droite le Mousse-Café vous accueille. C’est un endroit convivial où il y a de la place pour toute la famille, même pour les tout- petits car il y a un espace de jeux aménagé pour eux. À gauche, c’est le grand salon avec son horloge grand-père, don de Mgr Labrecque, ancien évêque de Chicoutimi où l‘on accueille les personnages importants. Je ne sais pas si vous le savez, mais, nous avons appartenu au Diocèse de Chicoutimi jusqu’à l’année 1951, avant de passer au Diocèse de Québec.



Nous traversons une porte pour longer le grand couloir où nos onze Fondatrices nous accueillent. À droite, une grande salle, autrefois une fraternité. Elle est maintenant séparée en trois locaux : Le Centre d’Étude Collégial en Charlevoix (CECC); L’Institut National de Recherche Scientifique (INRS); Un troisième local vous offre une salle de lecture. Au bout du couloir, nous traversons une autre porte pour y retrouver TVCO, où se trouvent les installations de notre TV communautaire. À droite, se logent des entreprises qui sont en lien avec
l’environnement.


Au 2 e étage, au 3 e et au rez-de-chaussée se situe l’Auberge des Balcons pour accueillir les visiteurs. Sur l’étage du 2 e , vous entrez dans notre magnifique chapelle du Sacré-Coeur, avec ses 1150 petites lumières illuminant la voûte. Vous y trouverez aussi des immenses peintures, œuvres de notre sœur Marie Odoric-de-Jésus. Dans la sacristie, vous y verrez une exposition d’articles religieux et d’ornements liturgiques.
En face de la sacristie, au-dessus de l’entrée principale où étaient logés nos aumôniers franciscains, on y retrouve des bureaux de location et une garderie. Au 3e e étage, les Fermières sont installées pour y faire de magnifiques tissages et plein d’autres activités, et en face, le Club Bon-Cœur. Au sous-sol de la bâtisse centrale, dans notre ancienne cuisine : Les Plaisir du Chef, qui a le contrat de fournir toutes les Résidences des Bâtisseurs.
Dans la cafétéria, à l’endroit du service, la boulangerie de Chacun son Pain pour la préparation du bon pain et de savoureuses pâtisseries.
Nous revenons à l’étage de l’entrée pour nous diriger vers l’aile à l’est. Après avoir traversé la passerelle se trouve la première maison des Fondatrices que l’on appelait Hospice Sainte-Anne. À cet endroit se situent les bureaux administratifs des gestionnaires de Maison Mère.
Si vous descendez l’escalier, vous arrivez à notre espace muséal. Je vous invite à venir voir notre exposition permanente pour y découvrir l’histoire de la Congrégation et sa mission depuis les débuts de la Fondation.
En remontant l’escalier, vous avancez quelques pas et vous vous trouvez dans la salle de réception où on accueille les personnes pour un goûter après des funérailles ou autres fêtes. Elle sert aussi de lieu de rassemblement.








À l’étage supérieur, où était l’ancienne infirmerie, nous y découvrons une petite chapelle qui est devenue un endroit de détente pour les employés du Club Med qui y sont logés. Dans l’aile sud, l’ancien pavillon Durocher, est aussi loué au Club Med pour ses employés. À l'étage supérieur, une compagnie d’entretien ménager qui porte le nom de : SMAT PAT. Au sous-sol, dans la première partie de notre ancienne bibliothèque, une cuisine, un salon et un espace de jeux pour les travailleurs du Club Med. À l’autre bout, un jardin d’enfants. Nous revenons à l’entrée. Notre périple est terminé. J’espère que cela vous a plu de visiter ce qu’est devenue notre Maison mère.
Votre curiosité vous amènera à l’extérieur voir notre ancienne infirmerie où sont logés les travailleurs du Club Med.


Maison Mère d'hier à aujourd'hui...
TVCO vous présente 10 épisodes où vous découvrirez les secrets les mieux gardés de ce bâtiment historique.


